Dégoogliser ne suffit pas. Framasoft propose un nouvel axe pour 3 ans.

Après la campagne, « dégoogliser internet », dont j’avais parlé sur cuk.ch. Cette campagne organisée par l’association Framasoft est arrivée au bout. Aujourd’hui, ces militants de l’informatique libre renouvellent leurs objectifs, et ne souhaitent plus « faire contre, mais faire autrement », avec la nouvelle campagne « Contributopia ».

En fait, c’est simple, au lieu de cravacher pour sortir des alternatives utilisables, ils souhaitent maintenant renforcer l’idéal du libre soit une contribution plus marquée de la part de toutes et tous.

Plutôt que de réinventer leur présentation, voici leur propre résumé :

Framasoft vous invite à un voyage exaltant : explorons ensemble des mondes numériques. Des mondes où les outils informatiques se conçoivent en collaboration, où les pratiques respectueuses essaiment et pollinisent, où s’ouvrent les portes de la contribution.

Après avoir conclu la campagne Dégooglisons Internet, une leçon s’impose : se réduire à proposer des alternatives aux services de Google & compagnie, ce serait se perdre sur la voie du libre. Car, d’une part, cela implique de s’épuiser dans une course à la réaction, face à des géants du Web aux jambes bien longues. Mais surtout, cela oblige à jouer selon leurs règles, donc à rester dans leur conception du monde.

 

Ce qu’ils proposent maintenant est donc de toucher les utilisatrices et utilisateurs convaincus, mais non « converti » aux modèles libres.

Lorsque, au cours de la campagne Dégooglisons Internet, nous avons mis le nez hors de notre petite bulle libriste, nous l’avons bien vu : ces alter ego sont bien souvent déjà acquis·e·s à la culture du logiciel libre, parfois même sans le savoir. Il nous suffit d’être présent·e·s, dans l’écoute et l’échange, pour trouver des personnes qui adhèrent aux mêmes valeurs et savent convaincre leurs pairs. Or, on le sait : parler aux utilisatrices et utilisateurs de logiciels libres d’aujourd’hui, c’est trouver les contributeurs et contributrices de demain.

 

Et donc, en bref, de quoi s’agit-il derrière ces belles promesses?

De 2017 à 2018, nous proposerons, dans la continuité de l’aventure Dégooglisons Internet, des services en ligne, libres et respectueux de vos données :

  • Framasite : créer et héberger des sites et pages web, blogs, wiki… dont la phase de test s’ouvre à vous dès aujourd’hui ! ;

  • Framameet : favoriser réunions et rencontres, en alternative à MeetUp et aux produits Facebook ;

  • Framapetitions : faire entendre ses opinions, en alternative à Avaaz ou Change.org ;

  • Framatube : casser, ensemble, le monopole de YouTube.

 

De 2018 à 2019, nous souhaitons parcourir plus avant la planète de l’essaimage : celle où chacun·e peut acquérir et approfondir son indépendance numérique. Les noms de codes de ces projets sont CHATONS, YUNOHOST, Internationalisation (pas des services hébergés par Framasoft, hein !) et Framasoft Winter of Code.

Enfin, vers 2019 et 2020, nous désirons défricher les territoires de l’éducation populaire, avec des actions de médiation aux outils numériques, de git (outil de contribution) rendu accessible à tou·te· s, un cours en ligne pour les CHATONS et même une Université Populaire du Libre !

Bref, cela peut paraître technique… je vous avoue que je ne suis pas encore très au clair avec certains de ces termes, la technique informatique n’étant pas vraiment mon domaine. Je suis davantage un utilisateur un peu averti…

Mais j’aime leurs idées, j’apprécie leurs démarches, et je suis contributeur depuis 2 ans.  Et en fait, ils le résument très bien eux-mêmes :

… mais ce serait peut-être l’une des plus grandes opportunités manquées de notre époque si le logiciel libre ne libérait rien d’autre que du code.

Bref, vous l’avez peut-être vu passer, mais j’aime à le rappeler aussi.

 

Et n’oubliez pas que Framasoft, c’est aussi un grand inventaire de logiciels libres francophones (et non francophone) toutes plateformes confondues (Microsoft, Appel, Linux) appelé simplement Framalibre.